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Un tour d'horizon de mes lectures, contemporaines ou classiques. De la poésie, juste pour le plaisir des mots ... De la littérature de jeunesse, au fur et à mesure de mes découvertes. Un peu de cinéma et de la BD de temps à autre ... Bienvenue ... à fleur de mots!

Anna Gavalda, Je l'aimais

                                                                                    
       J'ai ressorti ce livre de ma bibliothèque après avoir écouté Daniel Auteuil évoquant l'adaptation qu'en a faite Zabou Breitman au cinéma. "Mamie lunettes" m'avait prêté ce court roman au moment de sa sortie, mais n'ayant pas réussi à lire Ensemble, c'est tout, malgré plusieurs tentatives, j'en avais finalement conclu que je ne serais jamais réceptive à l'univers d'Anna Gavalda. Et bien, pour tout vous dire, je n'avais pas tort ...



       L'histoire

       Chloé vient d'apprendre que son mari la quitte pour une autre femme, la laissant seule avec leurs deux filles. Bouleversée, elle accepte de suivre Pierre, son beau-père dont elle est très proche, dans la maison de campagne familiale. Le lendemain, après un diner en tête-à-tête, Pierre se livre à une longue et surprenante confession ...


       Mes impressions

       Le roman se lit très vite (217 pages aux éditions Le Dilettante) et sans la moindre difficulté car il est construit sur la base d'un long dialogue entre Pierre et Chloé, entrecoupé de moments avec les filles dont la narration est malheureusement trop vite expédiée. L'essentiel n'est pas là bien sûr, mais décrire la mère aurait été l'occasion de donner de la profondeur au personnage de Chloé et de la rendre plus attachante qu'elle ne l'est au final avec son agacement de femme trompée. Agacement partagé je dois dire, car la douleur de Chloé, je ne l'ai pas ressentie : la jeune femme ne dégage que mauvaise humeur et agressivité alors que ce qu'elle vit aurait dû me la rendre sympathique... C'était peut-être le souhait de l'auteure à qui il faut reconnaître le talent de brosser les portraits à merveille, sans le moindre recours à la description, mais j'ai trouvé Chloé insupportable, voilà tout !
Pierre, dont la personnalité est également très bien dessinée, ne relève pas vraiment l'ensemble avec son histoire assez banale et tellement prévisible !

Vous l'aurez compris, je me suis vraiment ennuyée à la lecture de ce roman... Il aurait fallu un style affirmé et de l'originalité dans le traitement du sujet pour susciter l'émotion, absente pour moi. Le choix du dialogue exclusif, embrouillé dés le début, n'était pas forcément une bonne idée, à mon sens.
Par contre, il n'est pas impossible que l'émotion, étouffée dans le roman, surgisse avec force, à l'écran, portée par le jeu des acteurs. Daniel Auteuil, avec sa sensibilité et ses silences suggestifs, est sans aucun doute parfait dans le rôle de Pierre. Ce roman, qui a plus le profil d'un scénario, pourrait retrouver une intensité par la mise en scène : si les silences justement trouvent une place au milieu des mots, on aura peut-être une idée de la douleur provoquée par ce drame intimiste qui se joue ou s'est joué...


       Florilège

       Le seul "épisode" qui véhicule, pour moi, une émotion vraie et qui m'a donc beaucoup touchée est celui où Pierre évoque la maladie de Françoise, son assistante. Dans ce flash-back, la description très réaliste des ravages physiques de la maladie et l'évocation des liens qu'elle peut créer font écho avec le mal-être de Pierre. Comme quoi, le roman pâtit de l'absence de ces descriptions où s'exprime mieux la créativité de l'auteure.

En voici deux extraits :

" Pourtant j'ai eu un choc en la revoyant. Ce n'était plus my fair lady, c'était un petit poulet jaune. Son cou, ses joues, ses mains, ses bras, tout avait disparu. Sa peau était jaune et un peu épaisse, ses yeux avaient doublé de taille et ce qui me choquait le plus, c'était sa perruque. Elle avait dû la mettre un peu vite et la raie n'était pas au milieu." (page 177-178)

" Tu sais pourquoi je chancelais ainsi ? Ce n'était pas à cause d'elle, ni de ses cathéters ou de sa souffrance, bien sûr que non. C'était ...
Il avait relevé la tête.
- C'était le désespoir. Oui, c'était le boomerang qui me revenait dans la figure ...

Silence." (page 181)

Pour finir, un lien intéressant à propos du film (que je n'ai pas encore vu) :
link


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P
Je n'ai pas celui-ci mais je n'aime pas du tout cet auteur. Je trouve ses livres plats et mal écrits. On s'ennuie ferme. Enfin un autre son de cloche que les louanges habituelles dans les médias!
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H
<br /> C'est vrai qu'elle est très médiatique. Presque autant que Guillaume Musso et Marc Lévi... (j'ai apprécié certains romans de Lévi, mais Musso, je m'ennuie, c'est<br /> toujours la même chose ). Le seul roman que j'ai aimé de Anna Gavalda, c'est en LDJ, 35 kg d'espoir.<br /> <br /> <br />
É
Heide, viens faire un tour chez moi... on y parle de toi !
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H
<br /> J'arrive ! <br /> <br /> <br />
A
Je l'ai lu et j'ai eu également le même ressenti que toi !
Répondre
H
<br /> Je crois qu'il y a des inconditionnels quand même (à part nous ...)<br /> <br /> <br />
L
Je l'ai lu et un peu comme toi, je m'étais vraiment ennuyée lors de cette lecture. Quelle platitude !
Répondre
H
<br /> Oui voilà, c'est plat ! Je partage tout à fait ton avis.<br /> <br /> <br />
N
j'ai beaucoup aimé ce livre, sa nous aide a comprendre pas mal de chose sur la vie
Répondre
H
<br /> Elle a beaucoup de lecteurs inconditionnels et on ne peut pas lui enlever un certain talent pour parler de la vie simplement.<br /> <br /> <br />