Un tour d'horizon de mes lectures, contemporaines ou classiques. De la poésie, juste pour le plaisir des mots ... De la littérature de jeunesse, au fur et à mesure de mes découvertes. Un peu de cinéma et de la BD de temps à autre ... Bienvenue ... à fleur de mots!
Sur une idée de Sophie, voici le passage que j’ai relevé à la page 31 du 1er roman officiel de Marguerite Duras : Les Impudents. L’histoire se déroule chez moi, en Dordogne.
« Pendant un instant elle souhaita d’être une vieille femme paisible dont la tâche serait terminée et à qui il serait facile de mourir ou de vivre comme elle l’entendait. Elle rêvait d’une vie tranquille depuis quelques temps. »
Elle, c’est Mme Taneran et page 31, il est question des relations qu’elle entretient avec ses trois enfants, Jacques et Maud d’une part et Henri, leur demi-frère, le fils de M. Taneran. Jacques, l’aîné est âgé de 40 ans. Il est « d’une beauté déroutante » selon sa mère et très dépendant d’elle au plan affectif. D’ailleurs, elle dirige totalement la vie de cet homme pourtant quadragénaire.
A ce stade du roman, Muriel, l’épouse de Jacques vient de mourir et on apprend que ce dernier a des dettes importantes car il a refusé de prendre en compte les traites de la banque Tavarès, qui s'accumulaient. Alors, il a demandé de l’argent à Maud, ce que Mme Taneran semble regretter. Et l’on prend conscience des difficultés relationnelles entre la mère et la fille, de leurs difficultés de communication, tout comme Marguerite avec sa propre mère. On retrouve dans les relations fusionnelles mère-fils et le thème de l’argent deux autres éléments autobiographiques essentiels, Mme Donadieu entretenant des relations similaires avec le frère aîné de Marguerite.
Dans le cadre du challenge Marguerite Duras, je publierai un article le 30 décembre sur l’intégralité du roman Les Impudents. Suivra La Vie tranquille en janvier 2013.
Belle lecture !