Un tour d'horizon de mes lectures, contemporaines ou classiques. De la poésie, juste pour le plaisir des mots ... De la littérature de jeunesse, au fur et à mesure de mes découvertes. Un peu de cinéma et de la BD de temps à autre ... Bienvenue ... à fleur de mots!
La communauté La littérature au féminin ainsi que mes discussions avec Anis m’ont donné envie de présenter aujourd’hui cinq femmes philosophes dont je compte aborder les écrits dans les mois qui viennent. Comme je suis « neuve » en la matière, pour rédiger cet article, j’ai consulté quelques sites internet dont Wikipedia, à partir du portail « Femmes philosophes ».
Hannah Arendt (1906-1975)
Philosophe allemande naturalisée américaine, elle a écrit sur la politique, le totalitarisme et la modernité. Les Origines du totalitarisme et La Crise de la culture font partie de ses œuvres majeures.
Aborder les essais de la phénoménologue Hannah Arendt est sans doute très ardu, alors je commencerai par la biographie que Laure Adler lui a consacrée : Dans les pas de Hannah Harendt, Gallimard, …(Lien France culture)
Petite parenthèse : Laure Adler est une journaliste de référence pour moi, une femme de lettres que j’apprécie beaucoup depuis que j’ai lu son émouvant récit autobiographique A ce soir où elle raconte la mort de son bébé et sa biographie de Marguerite Duras.
Elisabeth Badinter (née en 1944).
Agrégée de philosophie et spécialiste du siècle des Lumières, elle est très connue pour son engagement féministe.
J’aimerais lire Fausse route : Réflexions sur 30 années de féminisme, paru en 2003 et désormais édité en poche ainsi que Le Conflit, la femme et la mère, paru en 2010.
Simone de Beauvoir (1908-1986)
Théoricienne du féminisme, elle a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 70. Elle était déjà engagée sur ce sujet dans les années d’après-guerre : son essai philosophique Le deuxième sexe a été vivement critiqué au moment de sa parution en 1949. La citation « On ne naît pas femme, on le devient », extraite de cet essai, est très connue. Existentialiste comme Sartre dont elle partagea la vie, son approche est cependant plus concrète et sa réflexion plus ancrée dans le vécu.
Catherine Clément (née en 1939)
Au début de sa carrière, sa rencontre avec Claude Lévi-Strauss l’a beaucoup influencée. Son premier essai est consacré à ce philosophe anthropologue : Levi-Strauss ou la structure du malheur, Seghers, 1970 (2e édition en 1974 et parution en Livre de poche, « Biblio Essais, en 1985). En 2003, elle lui a consacré un Que sais-je ?
Je ne connaissais pas Catherine Clément en tant que philosophe, mais comme romancière et j’avais beaucoup aimé La Valse inachevée et Pour l’amour de l’Inde, lus il y a quelques années.
Je crois qu’elle anime une émission sur France culture, il faudra que je vérifie.
Elisabeth de Fontenay (née en 1934)
Maître de conférences à la Sorbonne, elle a d’abord travaillé sur Karl Marx avant d’orienter ses recherches sur la problématique des rapports entre l’homme et l’animal dans l’Histoire. Elle s’interroge sur ce qui fait le « propre de l’homme » et défend l’idée qu’il n’existe pas de différence tranchée entre les deux.
Son ouvrage-phare s’intitule Le Silence des bêtes (Fayard, 1998). Elle y expose les conceptions de l’animal depuis l’Antiquité (à partir des présocratiques) et jusqu’à nos jours, en passant par "l’animal-machine" de Descartes. Merci à Anis de me l’avoir conseillée.
Si vous souhaitez m’accompagner dans des lectures communes, j’en serais ravie !
L'article de Denis sur Les Essais de Michel de Montaigne.
Belles lectures et bons voyages philosophiques !