Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un tour d'horizon de mes lectures, contemporaines ou classiques. De la poésie, juste pour le plaisir des mots ... De la littérature de jeunesse, au fur et à mesure de mes découvertes. Un peu de cinéma et de la BD de temps à autre ... Bienvenue ... à fleur de mots!

Les Lundis philo : une pensée d'Albert Camus

chouette-300x211

 

« Une seule certitude suffit à celui qui cherche. »

Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe

 

Cet aphorisme de Camus m’inspire deux réflexions : notre destin s’inscrit dans le cheminement discontinu et douloureux d’une quête, qui ne cessera qu’à notre mort. Celle du bonheur en est l’élément essentiel même si les moyens pour y parvenir peuvent nous paraître, à torts ou à raison, inadaptés voire obscurs.


Chercher est alors la seule réponse possible à l’angoisse et, si nous ne cherchons pas tous la même chose au même moment, nous engageons toujours toute notre personne dans la recherche de certitudes. Que sont-elles ?


Pour moi, la certitude, cette certitude unique dont parle Camus, loin de renvoyer à une vérité universelle – vaine utopie aux contours illusoires – serait comparable à l’apparition soudaine d’un halo lumineux au fond de la nuit noire. Une lueur diffuse dont les nuances et la puissance varient pour chacun, mais qui renvoie pour tous à la disparition momentanée du doute, une invitation à s’arrêter un moment, attentif et le cœur plus léger. Et dans ce moment suspendu, rien n’est plus nécessaire que de laisser couler en soi l’onde précieuse et réconfortante, cette source d’eau vive, cet apaisement que confère le bonheur d’avoir peut-être trouvé.

 

Bon voyage philosophique et bonne semaine !

 

Heide

Camus_3.jpg

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
<br /> voici ma contribution au "temps" :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://bonheurdelire.over-blog.com/article-la-dialectique-de-la-duree-de-gaston-bachelard-lundis-philo-n-18-119511834.html<br />
Répondre
H
<br /> <br /> C'est noté Denis ! Je mettrai les liens à jour avec la publication de mes deux articles (celui sur le temps et celui sur Jankélévitch) lundi prochain, le 2 septembre. <br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> d'accord à 100% avec ton analyse de cette phrase de Camus dans ton comm en réponse à mes "interrogations"<br />
Répondre
H
<br /> <br /> Je pensais à une chose : si l'on retourne la phrase de Camus et que l'on y ajoute l'idée implicitement présente d'une conséquence, - à celui qui cherche, une seule certitude suffit pour... -<br /> l'éclairage est alors un peu différent. Là, on voit bien qu'une seule certitude peut orienter tout ou partie de notre vie en fonction de ce qu'était notre attente au départ et de l'état<br /> émotionnel dans lequel nous laisse cette certitude (joie, curiosité, déception, désespoir...)<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> j'ai enfin pu lire "le rire" de Bergson et j'ai fait un article ce soir<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://bonheurdelire.over-blog.com/article-le-rire-d-henri-bergson-puf-lundis-philo-n-15-118095093.html<br />
Répondre
H
<br /> <br /> Je vais te lire et j'ajoute ton lien.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Un très joli texte, avec une grande douceur, et quelque chose de précieux.<br />
Répondre
H
<br /> <br /> Merci Anis ! Les pensées de Camus sont de grandes sources d'inspiration. <br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> tout le problème réside dans la certitude.<br /> <br /> <br /> Comme la vérité, le certitude peut être mise en brèche. Alors, il faut croire pour avancer vers sa"quête"... Tel que tu présentes cet aphorisme, il fat le lire comme un "instant de bonheur", qui<br /> reste fugitif. Et la vie n'est faite que de juxtapositions de moments positifs et de moments négatifs et il fut s'accorcher à l'espoir comme notre ami Sisyphe accroché à son rocher...<br />
Répondre
H
<br /> <br /> Pour cheminer et avancer, nous avons besoin de petites certitudes au moins, qui sont comme des étapes, de petits cailloux qui brillent dans la nuit. C'est ainsi que je comprends la phrase de<br /> Camus. Pas de vérité, mais des" relais" pour souffler, méditer et repartir plus fort dans notre quête... Sisyphe, quand il redescend la colline pour rejoindre son rocher qui vient de retomber,<br /> est dans cette marche tranquille et contemplative, qui exalte sa détermination sereine. Et il recommence à l'infini. <br /> <br /> <br /> <br />