Dans L'Ordre libertaire. La Vie philosophique d'Albert Camus - un essai passionnant que je présenterai plus longuement en juillet -, Michel Onfray cite un passage du dernier roman d'Albert Camus, Le Premier homme, publié à titre posthume et inachevé. Onfray y voit "un programme existentiel" - et non existentialiste, d'ailleurs.
"Essayer de vivre enfin ce que l'on pense en même temps que l'on tâche à penser correctement sa vie et son temps."
Albert Camus
En effet, comment ne pas considérer cette pensée "existentielle" de Camus comme une voie à suivre, un chemin de sagesse ?
Ce programme philosophique profondément authentique et vivant, nous pourrons en saisir la richesse en lisant ou relisant Noces, comme nous y invite Michel Onfray, avec force et conviction. C'est "une oeuvre qu'on ne reprend jamais sans un tremblement de bonheur" sachant ce qui nous attend, en particulier "Noces à Tipasa", qui ouvre l'essai et constitue "un chef d'oeuvre en littérature philosophique." (Michel Onfray)
Alors, je vais profiter des vacances pour me plonger dans le bain de jouvence de ces six pages en pléiade et je vous en reparlerai. Si d'ores et déjà vous voulez savoir comment "vivre selon Noces", lisons ensemble cette oeuvre de Camus (elle est très courte) et discutons-en ! Nous pourrons parler également de la vision hédoniste qui se dégage de l'analyse de Michel Onfray.
Avec la lecture de "Noces à Tipasa", il faut se préparer semble-t-il, à ce que notre existence soit bouleversée, à l'instar des Essais de Montaigne, des Pensées de Pascal et du Gai savoir de Nietzsche (oeuvres citées par Onfray, page 138 de l'édition de poche J'ai lu).
N'est-ce pas une très belle motivation ?
Pour en savoir plus, voici le lien vers l'émission de France culture consacrée à Camus et à Noces (février 2013) : CLIC.
Présentation de France culture (émission Le Gai savoir) :
Noces est le plus beau texte de Camus, le plus léger, le plus dense, le plus chatoyant et le plus profond. Faut-il que cet homme ait du génie pour avoir commencé son oeuvre par un texte qui en est aussi le dernier mot ! Faut-il adorer la vie pour mêler à ce point la saveur et le savoir... Mais est-ce en nous le sage ou l’adolescent qui aime tant ces textes et leurs sanglots de soleil ? C’est indécidable, et quelle importance ?
Lecture d'un extrait de "Noces à Tipasa" :
Bonne lecture et bon voyage philosophiques.
Heide