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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 19:24

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     En octobre, j'ai relu avec intérêt L'Existentialisme est un humanisme de Sartre, un essai fondamental dont on retrouve l'écho dans un grand nombre de ses romans, dans ses pièces de théâtre aussi.

 Sartre_l-existentialismeestunhumanisme.jpg

 

Deux citations incontournables


   La première, "L'homme est condamné à être libre" signifie que sa liberté le rend entièrement responsable de ses choix. L'homme n'a à se soumettre à aucun "artisan supérieur", aucune nature préétablie. C'est notre dignité, notre humanité qui est en jeu et cette condamnation à être libre est le sens de l'existentialisme.

 

   Ce courant philosophique affirme aussi que "l'existence précède l'essence", ce qui signifie que l'homme a pour tâche de se réaliser, de s'auto-déterminer. Or, pour Sartre, c'est dans les difficultés, au coeur de l'épreuve que nous faisons vraiment l'expérience de la liberté, l'obstacle fonctionnant non comme une entrave, mais comme un stimulant. Ainsi, a-t-il pu écrire dans La République du silence "jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande", libres d'exercer notre libre-arbitre, libres d'agir en pleine conscience de nos actes.

Aucune excuse pour éluder le poids terrible de notre liberté, sinon la mauvaise foi, sorte d'auto-tromperie explorée dans des oeuvres littéraires comme Huis-clos (1944) ou Les Mains sales (1948), deux pièces représentatives de la philosophie existentialiste.

 

Dans Huis-clos"L'Enfer, c'est les autres"

 

    huis closDans un salon Second Empire, trois morts, Garcin, Estelle et Inès, se trouvent réunis pour l’éternité, condamnés à ressasser leur passé dans une infernale promiscuité. L’un est un révolutionnaire lâche qui a été fusillé, l’autre une infanticide dont l’amant s’est tué, la troisième une lesbienne qui s’est suicidée au gaz. Parabole frappante pour l’esprit : chacun juge les deux autres, mais doit en retour supporter leur regard sans pouvoir changer quoi que ce soit à une vie désormais accomplie. De plus, aucun ne peut plus se sauver par un acte quelconque, la mort ayant mis fin à l’exercice de son libre-arbitre.

Huis-clos est une pièce que j'ai adorée et que je vous recommande vivement. D'ailleurs, la critique en a souvent fait le chef d'oeuvre dramaturgique de Sartre, du fait de sa densité et de son efficacité.

 

Belles lectures et bon voyage philosophiques !

 

Heide

 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 17:25

Emily Dickinson, “Auroral Light”220px-Emily_Dickinson_Poems_1erecouverture1880.jpg

 

Auroral Light

 

Morning is due to all –

To some – the Night –

To an imperial few -

The Auroral Light -

 

Lumière d’Aurore

 

Le Matin est dû à tous –

A certains – la Nuit -

À quelques Etres souverains

La Lumière de l’Aurore –

 

                                                                       Emily Dickinson, Quatrains et autres poèmes brefs, Poésie Gallimard. Traduction : Claire Malroux

 

 

           3775-emily-dickinson.png Emily Dickinson (Amherst, Massachussets, 10 décembre 1830—15 mai 1886) est considérée aujourd’hui comme « la plus grande poétesse américaine ». Or, elle vécut toute sa vie en recluse et son œuvre poétique fut publiée essentiellement à titre posthume (à part une douzaine de poèmes publiés de son vivant sur les 1775 connus…). En fait, ce n’est qu’après la mort d’Emily que Lavinia, sa sœur,  découvrit 800 poèmes environ, rassemblés dans des cahiers cousus ou écrits sur de simples feuilles volantes et enfermés dans un coffre. Emily avait fait promettre à sa sœur de brûler toute sa correspondance après sa mort, ce qu’elle fit en grande partie. En revanche, au vu de la valeur des poèmes, Lavinia décida de les faire connaître et fit tout ce qu’elle put pour qu’ils soient publiés. Elle avait vu juste car lors de la première publication des 115 poèmes du 1er volume en 1890, le succès fut immédiat et on comptait onze rééditions à la fin de 1892. Il faut savoir que la plupart des poèmes furent remaniés, notamment leur ponctuation, pour correspondre aux standards de l’édition contemporaine.

 

« On pourrait expliquer beaucoup d'Emily Dickinson par cette idée d'île entourée d'un désert. »
     Claire Malroux, interview accordée à Stéphane Bouquet, Libération, 14/06/2001.

 

(Sources : www.jose-corti.fret l’article Wikipedia.fr)

 quatrains-et-autres-poemes-brefs-edition-bilingue-francais-.gif

 

Bon dimanche soir !

 

Heide

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 07:30

chouette-300x211     

       Pour ce rendez-vous des Lundis philo consacré ce mois-ci à l’art, j’avais prévu de partir d’un extrait de Ma Vie et la psychanalyse de Freud, mais finalement,  j’ai choisi de vous proposer un texte de Soseki Natsume, extrait de Oreiller d’herbes, sa 4e œuvre, publiée en 1906.


220px-Natsume_Soseki_photo.jpgQui est Soseki Natsume ? Romancier et nouvelliste, né en 1867 et mort en 1916,  à Tokyo, son œuvre traduit l’entrée du Japon dans une ère nouvelle, l’ère Meiji une période historique du Japon qui s’étend de 1868 à 1912 et marque le début de la modernisation du pays. Il est aussi l’auteur de nombreux essais et de plus de 2500 haïkus (Source : Babelio).


Ce texte nous invite à réfléchir sur le désintéressement inhérent à l’art véritable, ce détachement des choses matérielles qui élève par essence l'œuvre d’art et lui confère une beauté pure, abstraite, bien au-delà des considérations d’ordre purement esthétique.

Implicitement, il pose aussi la question de l’identité de l’artiste et de la reconnaissance publique, une problématique sur laquelle il y aurait beaucoup à dire aujourd'hui, à l'ère de l'audimat et de la rentabilité à tout prix. Soseki Natsume nous rappelle les enjeux si essentiels de l'art et comment les poètes, les peintres, les écrivains, en nous invitant à poser comme eux un regard direct sur le monde, peuvent nous aider à mieux vivre. Ayons un coeur d'artiste à défaut d'en avoir le talent !

Personnellement,  je trouve ce texte très beau, très poétique : l’écriture  de Soseki Natsume illustre à merveille son propos lorsqu'il évoque le regard de l'artiste.

Et je vous avoue que cette découverte me ravit car je me suis promis de découvrir la littérature japonaise en 2013. Alors, je prévois de lire, dans l’année, un ouvrage de cet auteur, tellement fondamental au Japon que des billets de banque furent imprimés à son effigie !

Oreiller-dherbes.jpgPuisqu’il est difficile de vivre dans ce monde que l’on  ne peut quitter, il faut le rendre un tant soit peu confortable, afin que la vie éphémère y soit vivable, ne fût-ce qu’en ce laps de temps éphémère. C’est alors que se déclare la vocation du poète, c’est alors que se révèle la mission du peintre. Tout artiste est précieux car il apaise le monde humain et enrichit le cœur des hommes.

Ce qui débarrasse de tout ennui ce monde, où il est difficile de vivre et projette sous vos yeux un monde de grâce, c’est la poésie, c’est la peinture. Ou encore, c’est la musique et la sculpture. Pour être exact, il ne s’agit pas de projeter le monde. Il suffit d’y poser son regard directement, c’est là que naît la poésie et c’est là que le chant s’élève. Même si l’idée n’est pas couchée par écrit, le son du cristal résonne dans le cœur. Même si la peinture n’est pas étalée sur la toile, l’éclat des couleurs se reflète dans le regard intérieur. Il suffit de contempler le monde où l’on vit, et de contenir, avec pureté et clarté, dans l’appareil photographique de l’esprit, le monde d’ici-bas, futile et chaotique. C’est pourquoi un poète anonyme qui n’a pas écrit un seul vers, un peintre obscur qui n’a pas peint une seule toile, sont plus heureux qu’un millionnaire, qu’un prince, que toutes les célébrités du monde trivial, car les premiers savent observer la vie, peuvent s’abstraire de toute préoccupation, sont en mesure d’entrer dans le monde de la pureté, de construire l’univers unique et de balayer les contraintes de l’égoïsme.


Soseki Natsume, Oreiller d’herbes, 1906 (trad. R. de Ceccatty, Rivages, 1987)


N'hésitez pas à partager vos impressions sur ce texte.

J'attends aussi vos suggestions pour le prochain rendez-vous mensuel des Lundis philo, le lundi 4 février : quels thèmes vous intéressent ? Quels auteurs ? Le temps ? J'avais pensé aussi à "La philosophie sort de la bouche des enfants". Qu'en dites-vous ?

 

Belles lectures et bon voyage philosophiques !


Heide

 

EDIT DE LUNDI SOIR :

Je vous invite à lire les articles de Catherine sur Platon, Denis sur Kandinsky et Lee Rony sur l'interprétation, la distorsion des sens et la beauté artistique.

 

Le mois prochain, sur une idée de Denis, le thème sera Freud et la psychanalyse. Alors rendez-vous le lundi 4 février !


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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 18:17

 

Presencedel-absence.jpg

 

      Lasnier Rina Rina Lasnier est née près de Montréal, à Saint-Grégoire-d’Iberville, en 1915. Elle est décédée en 1997. Elle a fait ses études au Canada et en Angleterre, et elle est diplômée en littérature anglaise et française. Membre fondateur de l’Académie canadienne française en 1947, et membre de la Société royale du Canada, Rina Lasnier a consacré sa vie à la poésie – mais elle a aussi excellé en tant que dramaturge.

 

     Son œuvre poétique, commencée en 1939, a contribué à l’évolution de la poésie contemporaine au Québec au même titre que celle d’auteurs plus connus tels que Hector de Saint-Denys-Garneau, Alain Grandbois et Anne Hébert. De nombreux prix littéraires lui ont d’ailleurs été décernés.

Voici quelques recueils à découvrir parmi d’autres car son œuvre est considérable (31 titres au total) : Féerie indienne (1939), Images et proses (1941), Madones canadiennes (1944), Le Chant de la montée (1947), Escales (1950), Présence de l’absence (1956), Mémoires sans jours (1960), Les Gisants (1963), L’Arbre blanc (1965), La Salle des rêves (1971), Le Rêve du quart jour (1973) et L’Echelle des anges (1975).


       La poésie de Rina Lasnier est d’inspiration cosmique comme celle d’Alain Grandbois. On a souvent rapproché ses poèmes de ceux de Paul Claudel : leurs univers, traversés d’un sentiment de religiosité intense, sont très proches. Ils vivent tous deux dans une soif d’absolu essentielle, qui fonde toute leur créativité poétique. Dans son œuvre, Rina Lasnier exprime aussi sa quête ardente de bonheur et de vérité, tout en soulignant les contradictions de l’homme, qui oscille sans cesse entre l’amour et le désespoir, la parole et le silence et éprouve bien souvent aussi la tentation du néant.

 

Pour ce dimanche poétique, j'ai choisi le poème "Présence de l'absence", que j'adore.

 

Présence de l’absence

 

Tu es né mêlé à moi comme à l’archaïque lumière les eaux sans pesanteur,

Tu es né loin de moi comme au bout du soleil les terres noyautées de feu,

Tu nais sans cesse de moi comme les mille bras des vagues courant sur la mer toujours étrangère ;

C’est moi ce charroi d’ondes pour mûrir ton destin comme midi au sommet d’une cloche ;

Cette gorgée d’eau qui te livre la cime du glacier, c’est mon silence en toi,

Et c’est le sillage de mon défi cette odeur qui t’assujettit à la rose ;

Cette pourpre dont tu fais l’honneur de ton manteau, c’est le deuil violent de mon départ ;

C’est moi l’amour sans la longue, la triste paix possessive…

Moi, je suis en toi ce néant d’écume, cette levure pour la mie de ton pain ;

Toi, tu es en moi cette chaude aimantation et je ne dévie point de toi ;

C’est moi qui fais lever ce bleu de ton regard et tu couvres les plaies du monde.

C’est moi l’envers insaisissable du sceau de ton nom.

Si ton propre souffle te quittait, je recueillerais pour toi celui des morts dérisoires ;

Si quelque ange te frustrait d’un désir, ce serait moi la fraude cachée dans la malédiction.

Toi, tu nais sans cesse de moi comme d’une jeune morte, sans souillure de sang ;

De ma fuite sont tes ailes, de ma fuite la puissance de ton planement ;

De moi, non point l’hérédité du lait, mais cette lèvre jamais sauve du gémissement.

Je suis l’embrasement amoureux de l’absence sans la poix de la gélatineuse présence.

 

Rina Lasnier, Poèmes I, Montréal, Editions Fides, 1972, pp. 259-260

 

J'inscris ce superbe poème dans les lectures autour de la littérature francophone d'ailleurs, rendez-vous organisé par Denis sur Bonheur de lire.

litterature-francophone-d-ailleurs-1 WOTCKMJU

 

Bon dimanche soir !

 

Heide

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 22:04

Un petit billet pour récapituler les challenges, les rendez-vous littéraires ou philosophiques auxquels je participe. Pour certains, je vais essayer de faire mieux qu'en 2012 car je n'ai pas rempli tous mes engagements par manque de temps. Je pense par exemple au challenge "Je lis aussi des albums" auquel je me suis inscrite trop tard, à une époque chargée dans ma vie professionnelle : je n'ai donc pas trouvé le temps de rédiger mes articles, même si je lis beaucoup d'albums à ma petite Fleur.
J'ai donc choisi des challenges de préférence illimités, mais pas seulement.

 

Challenge-Christian-Bobin.jpgJe viens de m'inscrire, avec une certaine jubilation je l'avoue, au challenge Christian Bobin organisé par Yuko et je sais déjà que ce sera pur bonheur de lire et relire ce grand poète. Là, j'ai vu très grand puisque je prévois de lire l'ensemble de ses livres : 56 titres au total, si j'ai bien compté ! Ce sont des textes assez courts, mais d'une telle densité ! J'ai donc choisi la catégorie "L'Inespérée" (plus de dix livres) et je suis déjà presque au bout puisque j'ai lu ou relu six de ses oeuvres au cours des trois dernières semaines. Merci à Yuko d'avoir eu cette belle idée, qui donnera envie à nombre d'entre vous de lire Christian Bobin, je l'espère. Fin du challenge le 31-12-2013.

 

 

Autre challenge sur douze mois chez Adalana qui vit au Japon et qui nous propose de découvrir la littérature japonaise. Je n'allais pas manquer une telle occasion, d'autant que les découvertes promettent d'être riches et hétéroclites puisque le challenge prévoit de lire un auteur différent chaque mois, sans obligation de participer à chaque fois, l'essentiel étant le plaisir de la lecture évidemment.

Voici les auteurs choisis par Adalana et le calendrier :

 

logo-c3a9crivains-japonais 1HIGASHINO Keigo : janvier
MURAKAMI Haruki : février
OGAWA Yōko : mars
DAZAI Osamu : avril
MURAKAMI Ryū : mai
ŌE Kenzaburō : juin
MIYABE Miyuki : juillet
YOSHIMURA Akira : août
MISHIMA Yukio : septembre
KIRINO Natsuo : octobre
KAWAKAMI Hiromi : novembre
LIBRE : décembre. On peut choisir un écrivain japonais qui ne fait pas partie de la liste ou lire un autre roman d’un des auteurs ci-dessus, histoire d'approfondir la découverte !


litterature-francophone-d-ailleurs-1 WOTCKMJU

De très belles lectures m'attendent autour de la littérature francophone d'ailleurs. Ce rendez-vous libre et illimité est organisé par Denis sur le blog Bonheur de lire. Les billets rétroactifs sont acceptés et il y a un groupe Facebook pour échanger. 

 

 

 

 

 

 

Chez Anne, je participerai de nouveau à deux beaux challenges, avec l'ambition de faire mieux qu'en 2012 !

voisins-voisines-2013.jpgDefi-PR1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le blog Delivrer des livres, le challenge 1% est organisé par Mimi et Herisson et là, j'ai de nombreuses lectures magnifiques en attente et quelques articles "coups de coeur" à rédiger. Ce sera chose faite dans les jours à venir...

logochallenge2

 

 J'espère que le challenge "Je lis aussi des albums" sera reconduit.

 

Chez Iluze, un challenge illimité pour découvrir la littérature fantastique d'avant 1970 :

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lc-sapristi-mais-tu-nas-jamais-lu-ce-livre.jpgJe participe également à une lecture commune organisé par Métaphore et je me suis donc plongée dans la lecture du chef d'oeuvre de Dostoïevski, Les Frères Karamazov. Rendez-vous fin janvier !

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, je n'oublie pas "Les Lundis philo" et "le challenge Marguerite Duras" sur mon blog, deux rendez-vous que je maintiens avec un grand plaisir. Alors rejoignez-nous !

Toutes les infos en cliquant sur les logos.


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En 2013, je prévois de lire tout particulièrement George Sand et Joyce Carol Oates, mais aussi Emily Dickinson, la "petite soeur d'écriture" de Christian Bobin. 

 

J'aimerais également lire des auteurs sud-américains : je connais peu la littérature de ce coin du monde, je l'avoue. Et puis des oeuvres de femmes philosophes, avec des lectures communes possibles, si cela vous tente : je vous renvoie à mon article (ICI).


Il y aura aussi de la littérature de jeunesse et je poursuis bien sûr les dimanches poétiques pour partager les poèmes qui me touchent et que j'aime.

 

De belles lectures en perspective, avec de nombreux échanges, je l'espère !

A très bientôt donc.

 

Heide

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 21:38

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C'est avec toute mon amitié que je vous souhaite à tous et toutes une excellente année 2013 : que votre vie soit douce et joyeuse ! Et puis bien sûr, je vous souhaite aussi une belle année littéraire, riche en découvertes, en coups de coeur, douze mois de bonheur autour de la littérature !

 

Bises

 

Heide


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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 16:49

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     Pour ce lundi philo de Noël, je me suis dit qu’il serait peut-être intéressant de proposer une bibliographie d’ouvrages très simples qui permettent de se faire une idée plus précise de ce qu’est la philosophie, des particularités de sa démarche et des étapes-clés de son histoire.

De nombreux commentaires ici ou là sur les blogs montrent des réticences face à la lecture d’ouvrages philosophiques, jugés trop complexes. Il est vrai que souvent, nous n’avons de la philosophie que le souvenir de nos difficultés face aux textes très complexes, étudiés en Terminale. Mais chaque jour nous donne l’occasion de philosopher, tout simplement car nous cherchons tous au quotidien les chemins de la vérité - que nous ne connaîtrons jamais d’ailleurs ! - comme ceux de "la vie bonne" des philosophes grecs. Il nous faut juste des idées de pratique et des références non rébarbatives, accessibles aux non-spécialistes, afin d'enrichir notre réflexion.


Ainsi, pour dédramatiser l’abord des textes philosophiques, les essais à destination des plus jeunes peuvent être d’une aide précieuse, à condition qu’ils soient de qualité bien sûr : en effet, accrocher l’intérêt des adolescents demande beaucoup de pédagogie, un propos clair et des choix thématiques judicieux.

Les ouvrages de cette bibliographie me semblent incontournables de ce point de vue et se révèlent passionnants pour les adultes également.

 

Pour définir la philosophie, on peut commencer par :

  • laphilo_amafille.jpgRoger-Pol Droit, La Philosophie expliquée à ma fille, Seuil, 2004 (96 pages).

Cet ouvrage très court propose une approche intéressante, qui a connu d'ailleurs un franc succès sur d’autres sujets également. Roger-Pol Droit, chercheur au CNRS et journaliste, retranscrit le dialogue qu’il a eu avec sa fille de 16 ans pour lui expliquer, de la manière la plus pédagogique possible, ce qu’est la philosophie, ce que cherchent les philosophes et de quelles manières ils pratiquent cette discipline. L’intérêt de ce petit essai très synthétique est de permettre à ceux que la philosophie inquiète ou rebute de prendre contact « en douceur » avec ses objectifs et ses enjeux et bien sûr de dédramatiser cette activité de réflexion essentielle.

   

En voici un extrait :

   

"- Alors, c’est quoi, la philosophie ?
- Nous allons chercher.  Et j’espère bien que nous trouverons. Mais ne t’attends pas à une réponse immédiate. Ça ne peut pas s’expliquer en une phrase.
- Essaie!
- Non, ça n’arrangerait rien. Un dictionnaire te dira, par exemple, que le mot « philosophie » peut vouloir dire, en grec ancien, « amour de la sagesse ». Tu penseras probablement que ça doit être très ennuyeux. Parce que « sagesse » évoque forcément le « sois sage ! » que les enfants détestent entendre. Tu ne seras donc pas bien avancée, parce qu’il faudra se demander ce qu’on appelle « sagesse », en quoi ça consiste. Tu auras appris ce que veut dire le mot « philosophie », mais tu ne sauras toujours pas ce qu’est réellement la philosophie.
- Si le sens du mot m’est donné, je sais forcément ce que c’est !
- Pas du tout. Quand tu apprends que le mot « Japon » est le nom d’un pays d’Asie, ce n’est pas pour ça que tu connais le Japon. Ou bien, imagine un enfant ne sachant pas ce que veut dire le mot « mathématiques ». Tu lui donnes une définition : « une science des nombres et des figures ». Maintenant, l’enfant connaît le sens de ce mot. Il peut éventuellement s’en servir. Diras-tu qu’il sait ce que sont les mathématiques ?
- Non, bien sûr.
- Tu vois… le mot ne suffit pas ! Connaître quelque chose, ce n’est pas seulement savoir un mot, c’est aussi, forcément, faire une expérience. Tu connais ce qu’on appelle « mathématiques » quand tu commences à faire des calculs et des démonstrations, de l’arithmétique, de l’algèbre ou de la géométrie. Et le Japon, tu vas le connaître en lisant des livres, en voyant des expositions et des films et bien sûr en y allant !
- Alors on peut dire que pour connaître la philosophie, il faut y aller ?
- Absolument ! Tu as très bien saisi. La philosophie, il faut y aller. Pourtant, ce n’est pas un pays, un lieu où l’on pourrait se rendre. C’est plutôt, comme les mathématiques, une activité."
 

Roger-Pol Droit, La Philosophie expliquée à ma fille, Seuil, 2004

 

Roger-Pol-Droit.jpg

 

Roger-Pol Droit a publié en août un ouvrage que Catherine avait présenté sur son blog : il s’agit de Petites expériences de philosophie entre amis (son article ICI). Dans la même veine, on notera 101 expériences de philosophie quotidienne, Odile Jacob, collection poche 2003.

RP-Droit_Petitesexperiencesdephiloentreamis.jpg 101-experiences-de-philosophie-quotidienne-248942-250-400.jpg

 

Pour aller plus loin, on pourra lire :

  • FerryApprendreavivrepoche.jpgLuc Ferry, Apprendre à vivre, Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations, Plon, 2006 (302 pages). Edition de poche J’ai Lu Essai, n° 8735.

Voici le projet de l’auteur tel qu’il apparaît au début de l’essai :

"Je vais te raconter l'histoire de la philosophie. Pas toute, bien sûr, mais quand même ses cinq plus grands moments. Chaque fois, je te donnerai l'exemple d'une ou deux grandes visions du monde liées à une époque afin que tu puisses, si tu le souhaites, commencer à lire par toi-même les œuvres les plus importantes. Je te fais, d'entrée de jeu, une promesse : toutes ces pensées, je te les exposerai d'une façon totalement claire, sans le moindre jargon, mais en allant à l'essentiel, à ce qu'elles ont chaque fois de plus profond et de plus passionnant. Si tu prends la peine de me suivre, tu sauras donc vraiment en quoi consiste la philosophie, comment elle éclaire de façon irremplaçable les multiples interrogations qui portent sur la façon dont nous pourrions ou devrions conduire nos existences..."

SOMMAIRE

  1. Qu'est-ce que la philosophie ?
  2. Un exemple de philosophie antique -L'amour de la sagesse selon les stoïciens
  3. La victoire du christianisme sur la philosophie grecque
  4. L'humanisme ou la naissance de la philosophie moderne
  5. Ma postmodernité -Le cas de Nietzsche
  6. Après la déconstruction -La philosophie contemporaine

 

Ce volume est suivi de deux essais, qui abordent également des thèmes passionnants, dont :

  • Ferrysagessedesmythes.gifLa Sagesse des mythes, Apprendre à vivre 2, Plon, 2008 (408 pages) : dans ce tome 2, Luc Ferry raconte les grands mythes fondateurs de l’antiquité et nous explique, sur un plan philosophique, de quelle façon ils éclairent la question antique de « la vie bonne ».

" Quel est le sens profond des mythes grecs et pourquoi faudrait-il aujourd'hui encore s'y intéresser ? La réponse se trouve à mes yeux dans un passage d'une des oeuvres les plus connues et les plus anciennes de la langue grecque, l'Odyssée d'Homère. On y mesure d'emblée à quel point la mythologie n'est pas ce qu'on croit si souvent de nos jours, une collection de "contes et légendes"... Loin de se réduire à un divertissement littéraire, elle constitue en vérité le coeur de la sagesse antique, l'origine première de ce que la grande tradition de la philosophie grecque va bientôt développer sous une forme conceptuelle en vue de définir les contours d'une vie réussie pour les mortels que nous sommes. "

SOMMAIRE

  1. La mythologie grecque : pour qui et pourquoi ?
  2. La naissance des dieux et du monde
  3. De la naissance des dieux à celle des hommes
  4. La sagesse d'Ulysse ou la reconquête de l'harmonie perdue
  5. Hybris : le cosmos menacé d'un retour au chaos ou comment le manque de sagesse gâche l'existence des mortels
  6. Dikè et cosmos : la mission première des héros ; garantir l'ordre du cosmos contre le retour du chaos
  7. Les malheurs d'Œdipe et de sa fille Antigone ou pourquoi les mortels sont souvent " punis " sans avoir pêché
  8. Mythologie et philosophie, la leçon de Dionysos et la spiritualité laïque

 

Joyeux Noël à tous, belles lectures et bons voyages philosophiques !


Heide

Merrychristmas.jpg

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 22:01

logo-mardi-31Sur une idée de Sophie, voici le passage que j’ai relevé à la page 31 du 1er roman officiel de Marguerite Duras : Les Impudents. L’histoire se déroule chez moi, en Dordogne.


« Pendant un instant elle souhaita d’être une vieille femme paisible dont la tâche serait terminée et à qui il serait facile de mourir ou de vivre comme elle l’entendait. Elle rêvait d’une vie tranquille depuis quelques temps. »


Elle, c’est Mme Taneran et page 31, il est question des relations qu’elle entretient avec ses trois enfants, Jacques et Maud d’une part et Henri, leur demi-frère, le fils de M. Taneran. Jacques, l’aîné est âgé de 40 ans. Il est « d’une beauté déroutante » selon sa mère et très dépendant d’elle au plan affectif. D’ailleurs, elle dirige totalement la vie de cet homme pourtant quadragénaire.

A ce stade du roman, Muriel, l’épouse de Jacques vient de mourir et on apprend que ce dernier a des dettes importantes car il a refusé de prendre en compte les traites de la banque Tavarès, qui s'accumulaient. Alors,  il a demandé de l’argent à Maud, ce que Mme Taneran semble regretter. Et l’on prend conscience des difficultés relationnelles entre la mère et la fille, de leurs difficultés de communication, tout comme Marguerite avec sa propre mère. On retrouve dans les relations fusionnelles mère-fils et le thème de l’argent deux autres éléments autobiographiques essentiels, Mme Donadieu entretenant des relations similaires avec le frère aîné de Marguerite.


Dans le cadre du challenge Marguerite Duras, je publierai un article le 30 décembre sur l’intégralité du roman Les Impudents. Suivra La Vie tranquille en janvier 2013.


Belle lecture !Les-impudentsMD.jpg

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 23:17

La Survivance    La Survivance est un joli roman de Claudie Hunzinger, une femme artiste qui vit en montagne et exerce sa créativité en fabriquant des livres en foin ou en édifiant des bibliothèques en cendres par exemple. Elle a également écrit des pages d’herbe comme nous l’apprend l’éditeur sur la quatrième de couverture. L’aventure extrême vécue par ses personnages Jenny et Sils et racontée dans ce roman est donc en harmonie totale avec les expériences artistiques de l’auteure.


Jenny et Sils ont soixante ans lorsqu’ils se voient contraints de fermer leur librairie et de déménager. Avec Avanie leur ânesse et Betty, leur chienne, ils décident alors de retourner vivre dans une maison en ruines, perdue dans la montagne et de réussir, avec leur corps vieilli, là où ils ont échoué quarante ans auparavant : tenir tout l’hiver (au moins) dans le froid extrême et le dénuement le plus complet, avec pour seuls compagnons leurs livres et pour seule nourriture quelques sacs de riz et de fruits secs ainsi que les produits du potager que Jenny doit protéger des nuisibles. Dans le silence des bois, les cerfs tournent autour d’eux, bêtes paisibles et curieuses ou dangereuses créatures selon la saison - nous apprenons énormément sur le mode de vie des cerfs et sur la période du brame notamment.


Mes impressions concernant ce livre n’ont cessé d’évoluer tout au long de ma lecture. J’avoue avoir été déçue au premier abord car le style de l’auteure m’a surprise et je ne m’attendais pas à cette manière de traiter du thème de la Robinsonnade, tel que l’annonce la quatrième de couverture (il faudrait souvent ne pas les lire !). Et puis finalement, j’ai été conquise par l’histoire, par la relation tendrement complice de ce couple de sexagénaires, par leur amour inconditionnel des livres et leur soif intense de culture.

Sensation étonnante de voir vivre par l’imagination des personnages qui eux-mêmes ne vivent que d’art et de littérature tout en colmatant les brèches dans le toit pour dormir au sec (ce qui n’arrive pas souvent !) On ne sait plus ce qui est vraiment vital. Les deux sans doute malgré les conditions extrêmes et parfois dangereuses.

Tout en organisant  la lutte au quotidien pour manger et se protéger du froid, la narratrice fait référence à des peintres, des auteurs dont je n’avais jamais entendu parler pour la plupart et cela m’a donné envie bien sûr de les découvrir, ou du moins de pouvoir les remettre en contexte, donc de me cultiver moi-même. C’est une grande qualité, un atout majeur pour un roman que de distraire tout en instruisant.

 

Voilà, ce roman est étonnant : d’abord emballée, prête à le dévorer, j’ai ensuite été déstabilisée et donc déçue un moment avant d’être séduite progressivement par l’atmosphère chaleureuse de « La Survivance » et le dynamisme communicatif de la narratrice derrière laquelle on imagine bien l’auteure elle-même. J’ai aimé le personnage de Sils, si touchant par sa fragilité. Et le dénouement, elliptique, est volontairement laissé en suspens, pour que l’issue que l’on devine pourtant connaisse une sorte de prolongement autonome une fois le livre refermé. La Survivance est de ces romans qui semblent continuer de vivre à l’insu du lecteur, poursuivant leur existence propre une fois rangés dans la bibliothèque. C’est ce que j’ai aimé dans ce livre. La liberté qui s’en dégage. L’espoir toujours lumineux. La foi en l’homme et en la vie aussi. Et la place centrale, universelle et atemporelle de l’art et de la littérature.


Je publie ce billet dans le cadre du Challenge 1% organisé par Herisson (Blog Delivrerlogochallenge2.png des livres)


Belle lecture !

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 22:27

mdjeune.jpg Je vous propose de me suivre  dans le défi que je me suis fixé : lire ou relire toute l'oeuvre de Marguerite Duras, dans l'ordre chronologique. Personnellement, je ne me donne pas de date butoir : j'essaierai de commencer un nouveau livre au début de chaque mois et de rédiger mon article pour le 30. Ce challenge est donc illimité dans le temps. Par contre, aucune obligation pour les participants de tout lire ni de lire dans l'ordre chronologique : chacun se fixe son propre objectif et son propre rythme, selon ses envies. 

Le but est le plaisir de la lecture et l'échange autour de son oeuvre. J'espère que vous m'aiderez ainsi à dynamiser la Communauté MD car c'est le calme plat ! Pensez à laisser vos liens en commentaire : je rédigerai un billet récapitulatif régulièrement et en tous cas, toutes les fins de mois.


Si vous pensez qu'il faudrait mettre en place des catégories, dites-le moi. Mais je ne souhaite pas que ce défi soit trop contraignant car il existe déjà tant de challenges de ce type sur la blogosphère ! J'aimerais que ce soit surtout l'occasion de (re)découvrir la richesse de son oeuvre et des titres moins connus que L'Amant.

On peut aussi regarder ses films et lire des critiques autour de son oeuvre.

 

J'ai pensé à deux logos à insérer dans vos articles :


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Souhaitons-nous de belles lectures à venir !

 

Heide

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  • : Un tour d'horizon de mes lectures, contemporaines ou classiques. De la poésie, juste pour le plaisir des mots ... De la littérature de jeunesse, au fur et à mesure de mes découvertes. Un peu de cinéma et de la BD de temps à autre ... Bienvenue ... à fleur de mots!
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A lire absolument ! Efflorescences IsmaëlBilly

  Toutes les critiques parues sur Efflorescences d'Ismaël Billy

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Mon rendez-vous philo

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Pour en savoir plus sur le rendez-vous hebdomadaire et la lecture thématique mensuelle, c'est ICI.
La communauté "Les Lundis philo"est créée, n'hésitez pas à vous y inscrire !

 

10e rendez-vous thématique :

Lundi 12 août 2013 (date décalée)

Thème : le temps

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9e rendez-vous thématique :

Lundi 1er juillet 2013

Thème : le philosophe Albert Camus 

Coccinelle (alias Catherine) : Albert Camus

Denis : L'Ordre libertaire. La Vie philosophique d'Albert Camus de Michel Onfray

Lee Rony : L'Ordre libertaire. La Vie philosophique d'Albert Camus de Michel Onfray

Heide : L'Ordre libertaire. La Vie philosophique d'Albert Camus de Michel Onfray

 

8e rendez-vous thématique :

Lundi 3 juin 2013

Thème : Au bout du monde 

Deux approches : le voyage

et/ou

Philosophes/Philosophie du bout du monde (Asie, Moyen-Orient, Amérique latine, Australie...)

Anis : Les femmes, la philosophie et le voyage

Catherine : Au bout du monde avec l'idée de Dieu dans la philosophie religieuse de la Chine (Léon de Rosny)

Denis : Montesquieu, Voyages, Arléa

Lee Rony : Au bout du monde

Heide : Montaigne et le voyage

 

7e rendez-vous thématique :

Lundi 6 mai 2013

Thème : Littérature et philosophie

(Lecture commune récréative : Martin et Hannah de Catherine Clément)

Catherine lance deux débats passionnants pour dépasser le clivage entre littérature et philosophie.

Denis sur  Le Monde de Sophie de Jostein Gaarder. A consulter aussi Hannah Arendt et Martin Heidegger de Elzbieta Ettinger (essai) : ici.

Lee Rony

Sophie sur Voltaire

Heide sur Martin et Hannah de Catherine Clément

 

6e rendez-vous thématique :

Lundi 1er avril 2013

Thème : La philosophie et le rire 

Catherine : Qui a écrit "Le rire est le propre de l'homme ?"

Denis  : autour d'une citation sur le rire philosophique. Candide de Voltaire (en attendant Bergson)

              Le Rire de Bergson

Lee Rony : Historique de la notion, façon Lee Rony.

Heide : Bergson, Le Rire, Essai sur la signification du comique

 

5e rendez-vous thématique :

Lundi 4 mars 2013

Thème : Femmes philosophes

Catherine : Cléobouline, l'une des premières femmes philosophes (Grèce antique)

Denis : Simone Weil, femme philosophe (1ère partie : sa vie et son oeuvre)

2e partie : La Pesanteur et la grâce (ICI)

Lee Rony signe un poème satirique "Femmes philosophes"

Heide : Hannah Arendt et la crise de la culture (1ère partie : présentation)

 

4e rendez-vous thématique :

Lundi 4 février 2013

Thème : Freud et la psychanalyse

Catherine : points communs et différences entre psychanalyse et philosophie

Denis : Le Malaise dans la culture de Sigmund Freud

Lee Rony  bientôt sur le divan avec cette lettre de son médecin traitant... Excellent ! 

Heide  : le fonctionnement de l'appareil psychique et L'Avenir d'une illusion


  3e rendez-vous thématique :

Lundi 7 janvier 2013

Thème : l'art, la beauté dans l'art

Catherine sur une citation de Platon

Denis sur Kandinsky, Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier

Lee Rony sur la question du point de vue, les rapports entre la distorsion des perceptions et la beauté artistique.

Heide sur un texte de Soseki Natsume, extrait d'Oreiller d'herbes, 1906


2e rendez-vous thématique :

Lundi 3 décembre 2012

Thème : la sagesse

Catherine : Oh non George ! Un album de Chris Haughton

Denis : ABC d'une sagesse par Svami Prajnanpad

Lee Rony : "Poésie lexicale"

Heide : Mathieu Ricard, Plaidoyer pour le bonheur

 

1er rendez-vous thématique :

Lundi 5 novembre 2012

Thème : le bonheur

Catherine : Le bonheur

Denis : Bruno Fabre, La Pyramide du bonheur

Lee Rony : Le bonheur

Heide : Le bonheur selon Marc-Aurèle

 

Challenge Marguerite Duras

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duras imec 1N'hésitez pas à nous rejoindre pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre de Marguerite Duras. Pensez à demander votre inscription à la communauté, si vous le souhaitez. Cela permet de recenser facilement l'ensemble des articles publiés.

 

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Deux sites incontournables : l'Association Marguerite Duras, qui organise notamment les Rencontres Duras au printemps et Duras mon amour (site géré par des étudiants italiens)

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